Que de souvenirs...[Rogue]

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Il faisait noir, le soleil avait atteint son zénith et le château Poudlard ainsi que ses alentours étaient plongés dans une noirceur opaque voir sinitre. Pas d'étoiles, pas de nuages non plus, le temps était frais, pluvieux et une fraîche brise agitait les arbres de la forêt interdite. Passant devant sa maison favorte disons, la forêt interdite, la louve avait décidé de vister un ancien lieu rempli de souvenirs. La cabane hurlante. Hors, tout accès pour sortir de Poudlard la nuit était clos et il ne lui restait qu'une solution, outre la statue de la sorcière borne qui était surveillée, et c'était le Saule Cogneur. Elle pouvait le voir au loin, s'agiter furieusement, comme chassant des aventuriers invisibles. Sacha n'était jamais passé par ce sentier...Mais le danger était un vrai plaisir pour elle et sa téméritée frôlait la folie.

À des mètres du gigantesque arbre auquel elle n'avait accordé que très peu d'importance dans le temps, elle finit par achever les mètres de sécurité qui les séparaient de l'arbre enragé et, pensive, finit par inspirer, son regard s'illuminant d'une lueur farouche, animale et elle se projeta vers la petite entrée à peine visible si on le savait pas déja ou elle était située. Sacha l'avait repérée il y a des temps de cela mais jamais elle ne s'y était interessée. Dès que son pied franchit les limites de sécurité de l'arbre, les branches de ce dernier vinrent violement s'abattre à quelques centimètres du corps svelte de la louve...Et voilà, la partie était lancée. S'enhardissant, le gros arbre légendaire de centaines d'années se secouaient rageusement au-dessus de la louve et bientôt, sautant pour éviter une branche basse dans le but de la faire tombée au sol pour mieux l'abattre, se prit une grosse branche assez massive en plein visage. Poussant un grognement furieux, celle-ci posa quelques mains sur sa lèvre fendue mais ne se découragea pas pour le moins. Elle se battait avec des loups, faisait partie du meute sanglante, se transformait en monstre de nuit chaque pleine-lune et elle se laisserait faire par un arbre? Certainnement pas! Retroussant ses babines sur ces crocs, grognant furieusement, elle évita une branche qui menaçait de l'envoyer des mètres plus loin et fonça tête basse, dans des mouvements vifs, rapides et habiles...Bientôt, l'entrée du passage l'accueilli et elle plongea dedans pour éviter de reculer de force avec une seconde branche.

Le passage était sombre, frais et...Petit et étroit. Se traînant à quatre pattes, la louve rampa ainsi une bonne dizaine de minutes avant de finalement arrivée sur un petit sentier qui remontait. Évidemment, elle ne vit pas la fin du passage arrivée et se frappa assez durement la tête contre le peanneau secret. Poussant un juron à voix basse, elle repoussa alors violemment le pannea et se hissa hors du tunnel lugubre. Comme prévu, la cabane hurlante était vide. Poussièreuse, miteuse et sale mais vide. Époussettant quelques secondes son baggy sale et ses bras nues, ne portant qu'une camisole, elle finit par s'aventurer dans la maison. Que de vieux souvenirs qui ressortaient d'ici...Ses premières transformations s'étaient effectivement déroulées ici, dans cette maison...Des meubles étaient fracassés, des chaises brisées et aucun meuble en fait n'avait été épargnés. Bien sur, la louve n'avait jamais aimé cet endroit et c'est pourquoi après seulement quelques transformations, elle avait préféré se retrouver dans la forêt que dans cet endroit. Ici, c'était comme enfermé un animal en cage...Le cahos quoi.

Faisant quelques pas dans la maison, montant au deuxième étage, elle remarqua alors un mirroir brisé. La louve n'avait supporté, lors d'une de ses transformations, son image réflétée dans le mirroir et celui-ci n'avait pas duré longtemps suite à ces coups de pattes griffus. Sash ramassa un morceau trahchant au sol et s'observa quelques instants. Ses yeux étaient dilatés, ses canines plus longues...Heureusement, ce n'était pas la pleine-lune se soir. Projetant le morceau de mirroir plus loin, elle finit alors par percevoir un bruit plus loin...Un étranger? Un mandiant? Immobile, silencieuse, elle resta plantée là, son regard étincellant de plus belle...Qui donc l'avait suivit?

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Journée maussade, pluvieuse... ennuyeuse serait le terme plus exacte pour décrire cette nouvelle journée anglaise qui, déjà, touchait lentement à sa fin si l'on en jugeait par le voile opaque de la nuit qui recouvrait à présent le paysage extérieur. Un voile sombre, peu lumineux tant les étoiles étaient cachées par la fine pellicule nuageuse qui laissait encore pleurer ses gouttes de pluie sur le parc ainsi que sur le lac. La nuit rendait le paysage quelque peu déroutant... N'entendez pas par là qu'il était oppressant ou laissait un sentiment de peur. Ce n'était nullement le cas. Cependant, l'on pouvait dire qu'il y avait quelque chose de légèrement oppressant dans l'atmosphère, comme si un événement allait se produire. Lequel ? C'était la une bien bonne question mais qui, malheureusement, demeurait sans réponse. Du moins, pour le moment était-ce le cas...

Tel était donc le paysage plus que sordide que Severus avait tout le loisir d'observer par les fenêtres de la salle des professeurs. Salle qui se vidait lentement mais sûrement à mesure que ses collègues prenaient le chemin de leur appartement pour se coucher. Le Maître de Potions restait donc là... Assis dans l'un des fauteuils près d'une des nombreuses fenêtres donnant sur le parc, le coude appuyé sur le bras du meuble et sa tête reposant son le dos de sa main, il observait en silence le paysage nocturne extérieur, laissant ses pensées vagabonder à leur rythme et partir dans des contrées inexplorées de lui-même... Il se prit alors à songer au passé, à tout ce qu'il avait vécu jusqu'à présent. Étrange, n'est-ce pas ? La plupart du temps, Severus aimait afficher ce masque de froideur et d'indifférence envers les membres de son entourage, masque qui le caractérisait si bien et qui le faisait à la fois craint et respecté par les élèves des différentes maisons ainsi que même avec certains de ses collègues. Oui, mais voilà : un masque restait avant tout un masque, et rien n'était définitif. Il arrivait à ce masque de se briser, lorsqu'il était seul évidemment. Jamais, ô grand jamais, il ne se serait avisé à briser ce masque devant tout autre personne autre que lui-même. L'enseignant laissait donc ses pensées divaguer de la sorte, se mêlant à une certaine nostalgie. Allons bon.. pourtant, il n'y avait pas tellement de chose à regretter à part, peut-être, son ancien amour perdu à jamais : Lily Evans. Elle avait été la seule femme qu'il ait jamais aimé de tout son cœur et de toute son âme... mais elle avait péri bien tragiquement, projetant son fils.

Severus aurait pu rester longuement assis de la sorte à ressasser bon nombre de chose aussi bien bonne que mauvaise si ses yeux couleurs ténèbres n'avaient pas capté un mouvement à l'extérieur, plus exactement dans le parc. Le Maître des Potions se redressa en grinçant légèrement des dents. Encore une fois, il s'agissait sans nul doute d'un élève qui avait cru bon d'impressionner ses camarades en faisant le malin : sortir la nuit dans le parc du château n'était absolument pas recommandé, qui plus est lorsque le petit malin ou la petite maligne se dirigeait vers le Saule Cogneur. D'un mouvement rapide et un rictus mauvais sur ses lèvres pâles, Severus se leva avant de se diriger à grand pas vers la porte ouvrant sur la salle des professeurs. Il sortit, passant bien vite dans les couloirs presque déserts si on omettait certains préfets en train de faire leur ronde avant d'aller eux-même se coucher, descendit rapidement les escaliers qui (ô joie !) ne lui firent pas le mauvais coup de prendre une direction opposé, avant de parvenir dans le grand hall d'entrée du Château. Les lourdes portes de chêne s'ouvrirent lentement dès qu'il s'approcha et l'enseignant put sortir dans le parc.

La fraîcheur de l'extérieur ainsi que la pluie fine et continue frappèrent son visage, agissant comme un refroidissement sur lui et laissant une fine pellicule d'eau sur sa peau blafarde. Bien entendu, il était beaucoup plus agréable de se trouver à l'intérieur et non pas à l'extérieur comme c'était son cas actuellement, mais il avait un élève à "pourchasser". Une semaine de retenue complète serait peut-être un bon compromis pour une sortie nocturne... allez savoir. Toujours est-il que l'enseignant prit le chemin du Saule Cogneur, remontant légèrement les pans de sa cape pour se protéger de la pluie fine qui ne semblait guère vouloir s'arrêter de sitôt. Le malheureux d'un soir semblait avoir disparu au niveau de l'arbre dangereux, nul doute qu'il ou elle connaissait le passage secret. Saisissant un long bâton tordu qui trainait sur le sol, Severus l'utilisa pour appuyer sur le nœud de la racine. Le résultat fut immédiat : presque aussitôt, l'arbre s'immobilisa et le Maître des Potions put se glisser dans le creux constituant le passage secret menant à la Cabane Hurlante de Prés-au-Lard.

La Cabane Hurlante... quels atroces souvenirs étaient liés à cet endroit ! La rencontre avec un Loup-Garou, ce... James qui l'avait soi-disant sauvé des griffes de l'animal, et l'année dernière lorsque ce sale Sirius Black avait cru bon amusant de s'évader d'Azkaban et de se réfugier ici-même. Décidément, ce lieu était pleins de souvenirs plus qu'exécrable. Pourtant, il n'avait guère le choix... il remonta donc le long couloir étroit et obscur, sa baguette allumée pointée devant lui pour éclairer son chemin, avant de parvenir dans un lieu un peu plus découvert : il venait d'atteindre la Cabane à proprement parler. L'endroit n'avait guère changer, bien sûr. Meubles écrasés et brisés, chaises déchiquetées en morceaux, rideaux en lambeaux... étaient ce qui caractérisaient le plus cet endroit cloîtré, à l'écart du petit village de Sorcier. Réprimant une grimace non pas dû à la saleté de l'endroit mais dû aux souvenirs qu'elle faisait remonter en lui, Severus s'avança dans l'une des pièce où reposaient... un piano, un lit ainsi qu'une cheminée. Un lieu qui, par le passé, avait vraisemblablement servi de chambre et de salon à la fois.

Le Maître des Potions soupira. La personne qu'il avait "pris en chasse" ne se trouvait pas en ces lieux. Dommage... Pourtant, l'air ambiant semblait lourd, comme si quelque chose autre que sa propre personne se trouvait en ces lieux. Tendu, il glissa silencieusement dans un coin de la pièce, observant un instant autour de lui avant de se retourner brusquement face à la porte par où il était entré.

Qui est là ? questionna-t-il d'une voix terriblement glaciale et aussi tranchante qu'une lame de rasoir. Qui que vous soyez, montrez-vous.

Sa baguette fermement serrée dans l'une de ses mains au cas où il serait attaqué, Severus fixait la porte, attendant patiemment que celle-ci s'ouvre... ce qui ne tarda guère, songea-t-il alors que ladite porte glissait doucement sur ses gonds, grinçant dans un bruit désagréable qui laissait à penser qu'elle n'avait pas été huilée depuis de longues années.

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Des bruits de pas résonnaient délicatement sur les planches de bois grinçantes de la cabane hurlante. Sacha pouvait même sentir l'air lourde de l'atmosphère ainsi que l'odeur d'un humain. Inspirant longuement, ses yeux mi-clos comme pour recueillir le plus possible cette odeur si alléchante qu'était la chair humaine, elle finit ainsi par se rappeler, pas si lointainement dans ses souvenirs, cette senteur. En fait non. Elle ne savait plus très bien de qui il s'agissait mais elle savait qu'autrement, elle le conaissait. Ça c'était sur, elle le reconaissait à l'avance mais son visage et son nom lui échappait stupidement. Ce n'était ni un vampire, ni un autre loup-garou, Sash l'aurrait su à l'avance. Son regard d'ébène porté sur le panneau de bois devant son regard, la séparant des bruits de pas approchant, elle ne bougeait toujours pas. Un simple humain aurrait été parti se cacher en vitesse, pour éviter un espèce de vieux malade ou un simple meurtrier en fugue mais la louve possédait ses propres atouts autre que sa baguette magique et pouvait donc très bien se défendre toute seule. Même que s'il s'agissait d'un simple humain trop curieux ou arrogant, elle n'aurrait aucun trouble à s'en débarasser pour le bien de tous...

Les résonnements faibles des pas se rapprochaient toujours. C'est environ un mètre avant d'atteindre la poret qui cachait la pièce ou se tenait la louve qu'une voix glaciale se répercuta dans la cabane hurlante qui, d'habitude, était si calme et silencieuse, vide et remplie d'uniquement la poussière! Ouvrant complètement ses yeux, haussant un sourcil, elle reconaissait de plus en plus l'intru dans la cabane. Sa voix était grave et sinueuse...Si unique et énervante pour l'énerver dans certains cas. Severus Rogue. Mangemort. Un allier, vu le côté prochain que rejoindrait la louve, menée par son destin de loup-garou sanguinaire. Pourtant, Sash ne voyait pas ce dernier comme un allier. Il était mystérieux en fait, très étrange et si souvent plongé dans son bureau. Directeur de sa maison, il ne pouvait se permettre de trop la punir ni de lui enlever des points mais la cadette des Maé savait très bien comment il la voyait. Une simple bête. Et comme parfois elle avait envi de lui rentrer ses crocs dans sa gorge lorsqu'elle l'entendait avec ces sarcasmes et ses lupus. Il ne conaissait rien à la vie de loup-garou, il avait simplement été l'auteur d'une farce dans son enfance et depuis ce temps, monsieur s'employait quasiment à se moquer de la vie des lycans.

*Vous m'apellez comme si j'étais un chien...*

Pensa moqueusement la louve, certainne que Rogue tentait déjà de forcer l'entrée de l'esprit de l'intru qu'il voulait identifier. Si c'était le cas, il venait d'entendre sa phrase et la louve en riait déja. Penser aux conséquences c'était plus tard. Elle agissait toujours en premier, même si après elle devait regretter son acte, tel soit-il.
Alors, la porte qui cachait sa présence se mit à grincer fortement, laissant comprendre qu'elle s'ouvrait. Ce n'était pas Rogue. C'était les brises du vent qui se faufilaient à travers les planches sales de la maison hantée et qui ouvrait sournoisement la porte. C'est finalement à cet instant que la louve, dans sa discrétion et sa légertée animale, se dirigea vers la porte. Non, se montrer ainsi laissait à désirer. Elle voulait narguer un peu ce vieux Rogue. Déja qu'il ne lui faisait aucunement confiance pour sa seule allégeance à la lune! Fallait bien rire dans la vie non? Et oui! Qui plus est, Rogue ne lui enleverait jamais de point vu qu'elle appartenait à sa maision, c'est-à-dire, Serpentard.

C'est pourquoi, continuant son chemin, passant devant la porte qui allait bientôt révéler son identité, la louve ouvrit une autre porte menant à une pièce adjacente à celle ou se tenait Rogue et, refermant la porte derrière elle, s'arrêta quelques secondes. Bientôt, on entendit clairement le panneau claquer contre le mur. La porte était grande ouverte et Rogue devait surement se demander si il n'était pas devenu fou. Riant à moitié dans sa tête, elle traversa la pièce encombrée plongée dans l'obscurité, se guidant avec sa vision de loup nocturne et atteint la porte quelques secondes plus tard. Ses pas étaient à la fois vifs et silencieux, gracieux et brefs. En gros, elle était ni vue ni connue. Lorsqu'elle ouvrit la seconde porte, elle vit Rogue quelques mètres plus loin. Il jetait un regard circulaire dans la pièce ou la louve s'était trouvée quelques instants auparavant. Et il ne savait pas du tout ou elle se trouvait à présent. Longeant le mur, son regard brillant avec un éclat mystérieux, ses pupilles se dilatant instantanément, la lycanne passa as langue sur ses incisives et marcha ainsi, sans bruits, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'à un mètre de Rogue.

Vous me suivez.

C'était plus une affirmation qu'autre chose. Sa voix froide et moqueuse venait de résonner dans la cabane hurlante et elle était là, remplie d'attitude, son regard provocant, les mains sur ses hanches. Qu'elle adolescente...Impossible! Et elle en était fière. Elle vivait selon ses propres règles, que cela plaise aux autres ou non. Rogue se tourna vivement, évidemment, comme surpris et sa baguette était pointée directement sur Sash qui eut un sourire en coin à l'image de la baguette toujours pointée vers elle.

Vous revenez ici même après tant de...souvenirs?

L'histoire du ¨sauvetage¨ de Rogue des années et des années plutôt avait été répendue dans l'école comme une traînée de poudre. De toute manière, qu'on l'est crié sur les toits ou non, la louve était les yeux et les oreilles de ce château et entendait tout. Au mot souvenir, Sash recourba ses babines sur ses incisives plus longues que la moyenne et étrangement écarlates et un claquement sec vint troubler le silence qui venait de s'installer. La louve venait de claquer brusquement des machoîres, comme pour donner un indice à son cher professeur même si il était certain qu'il s'en souvenait comme si c'était hier...

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