Beau comme une sombre mélodie [ PV Choupinette (Edé) ]

L'ennui gagnait peu à peu la guerre contre ma motivation, me transportant dans un tourment insupportable qui faisait que je me morfondais lentement dans mon lit. Je ne voyais rien, je ne pensais à rien, je ne rêvais de rien. J'attendais, je patientais, je souffrais de ce terrible sentiment que l'on nomme l'ennui. A coté de moi trainait un livre sur les potions, il était ouvert à une page où était marqué « Felix Felicis », une potion bien utile qui confère à son utilisateur, une chance inouï. J'avais étudié quelques potions qui pourraient m'être utiles, mais je m'étais subitement endormi. Je croulais maintenant sous l'ennui et je tentais désespérément de trouver une occupation plus amusante que de lire un livre de potion.

On était dimanche et le temps était plus que mauvais. Une pluie forte et continuelle s'abattait sur la tour de la salle commune des Serdaigle. Une pluie si forte qu'elle faisait un bruit si bruyant qu'il devenait presque perturbant et soulant. Mais je ne l'entendais pas, j'étais perdu dans un autre monde, un monde parallèle, un monde différent ... le monde de la pensée. Je pensais à des tas de choses, mais pas suffisamment à ce que je devrais faire pour ne plus m'ennuyer. Peu à peu je redescendis sur terre. Je tournai légèrement la tête et vit que l'heure de la pendule indiquait qu'il était dix heures du matin. La salle commune était étrangement vide. Pourquoi ? Nous étions dimanche, en général les élèves aiment se prélasser dans leur lit, mais ce n'était pas le cas. Quant à moi, j'étais en boxer dans mon lit, immobile et complètement stone. Je décidai alors de me lever et de m''habiller. Mais avant une douche s'imposait, car sans elle, jamais je ne pourrais être totalement réveillé.

L'eau chaude qui se déversais sur mon corps, me procura un bien fou. Nous étions en novembre et le froid se faisait intense de jour en jour. Le chaud de l'eau qui glissait doucement sur ma peau me détendit. Je me sentais bien et peu à peu je me réveillai. La douche était indispensable pour moi, car sans elle j'étais une épave. Une fois douché je sortis et m'habillai. Le dortoir était toujours aussi vide qu'avant. Mais pourquoi n'y avait-il personne ? Il n'y avait pas d'évènements importants si mes souvenirs étaient bons ... Pourquoi donc ce silence ? Pourquoi donc ce désert si vide, si calme ? ...

Je pris ma baguette et sortis du dortoir.


*Je ne comprend rien du tout... *


La salle commune était vide. J'étais seul et je ne savais pas pourquoi. Je descendis les marches de l'escalier pour pouvoir ainsi atteindre le centre de la salle. Je m'assis sur un fauteuil bien moue. Il était vraiment confortable ce fauteuil. Je m'y asseyais souvent lorsqu'il était libre, pour y lire des livres ou bien tout simplement m'exercer à des enchantements avec ma baguette. Cette salle était un vrai lieu de repos. On s'y sentais vraiment bien. J'aimais beaucoup cet endroit et le fait qu'il soit vide en ce moment, le rendait encore plus confortable et calme. Je pris le journal de la gazette qui était ouvert sur la table. Le gros titre indiquait qu'un Mangemort venait d'être capturé. Il aurait avouer le meurtre d'environ cinquante moldus et sorciers.


*Encore un fou ... *


Le monde se transformait, évoluait, mais peut-être pas dans le sens que nous tous, gens normaux, auraient souhaité. Le monde devenait un monde de guerre, de tristesse. Les morts s'accumulaient et on ne pouvait pas faire grand chose. Beaucoup espéraient voir à nouveaux les jours heureux, sans peine ni souffrance. Etait-ce un rêve illusoire, ou bien une idée sans lendemain ?

Soudain je me souvins de la raison de ce vide. C'était un jour de sortie. En effet nous pouvions aller à Prez-au-Lard. C'était donc tout normal qu'il n'y ait personne pour le monde, car tous avaient dû se précipiter pour y aller. Prez-au-Lard était un village vraiment extraordinaire, aussi bien que le Chemin de Traverse. On y trouvait de tout, et de n'importe quoi. C'était un grand bazar, mais un bazar très accueillant qui faisait le bonheur de tous. Je ne pouvais pas manquer cet évènement, il fallait absolument y aller. Seulement il y avait un problème, c'était trop tard, ils étaient déjà partis, et pour passer le portail sans être repérer par Rusard ça allait être dur. Mais heureusement j'avais une idée. Je siffla très fort pour que mon aigle, Mercure, m'entende. Quelques minutes plus tard il arrive.


Coucou mon beau, aujourd'hui je me métamorphose, il faut absolument que j'aille là bas ...


L'aigle me regarda avec un regard interrogé, il ne comprenait pas vraiment ce que je disais. Mais je n'attendais pas de réponse, aussitôt je me transforma en aigle. Et je sortis par l'encadrement de la fenêtre par laquelle Mercure était arrivé. Maintenant que j'étais transformé j'avais la capacité de pouvoir parler clairement à mon aigle et je lui expliquai la raison. Il me dit alors ...


Tête en l'air ...


Je ne répondis pas à sa remarque car il avait effectivement raison. Je m'envolai donc haut dans le ciel, sous la pluie. Heureusement celle ci c'était nettement calmée durant mon séjour dans la douche. La pluie était plus fine et très légèrement forte. Elle ne me troubla donc pas la vue et me permit d'accomplir mon voyage en toute tranquillité. Voler procurait un tel sentiment de liberté et de joie que parfois, il m'arriva de rester en métamorphose toute une journée. C'était si beau de pouvoir tout survoler, de pouvoir se sentir supérieur. En dessous de moi défilait le grand parc de Poudlard. Sa verdure presque enivrante nous donnait l'impression de voir une mer de couleur verte. C'était un spectacle magnifique. Je traversai également quelques nuage, car c'était un temps pluvieux donc les nuages grouillaient de partout. Des nuages gris, blancs ou noirs qui pullulaient dans le ciel et qui donnaient à l'atmosphère cet impression déprimante.

J'arrivai enfin au village souhaité : Prez-au-Lard. Je ne pouvais pas prendre ma forme humaine en plein milieu de village, il me fallut donc atterrir au niveau de l'entrée du village derrière un buisson. Une fois sus ma forme humaine, je pus entrer dans le village. Je croisai quelques élèves de ma maison qui me dirent alors en riant.


Tiens Dim' ! Tu as réussis à venir en faisant la grâce matinée ? Chapeau mon gars !


Je leur fis un sourire et leur dis.


Et oui j'arrive à faire des choses bien étonnantes.


Ils rigolèrent et me proposèrent de me joindre à eux, mais j'avais envie d'être seul, car j'avais une idée en tête. Je continuai donc mon chemins. J'avais soif, donc je m'arrêtai dans un petit bar, pas vraiment fréquenté où je pourrais être tranquille. Je bus deux Bierraubeur et m'en allai. Je passai dans un boûtiques où ils vendaient des affaires pour l'école, j'achetai deux trois trucs puis sortis pour aller dans mon magasin préféré. La librairie. J'avais besoin d'un nouveau livre de sort, car tous ceux que j'avais je les avais déjà lu, il m'en fallait un nouveaux pour étendre mon savoir en matière d'enchantements et sortilèges. Je trouvai le livre qu'il me fallait, c'était le dernier livre d'un auteur très connu dans le monde des sorciers. Je l'achetai et le mis dans ma sacoche.

J'avais acheté tout ce qu'il me fallait. Je me dirigea donc vers l'endroit souhaité. C'était un endroit reculé et pas vraiment fréquenté : la Cabane Hurlante. Pour beaucoup de gens c'était une cabane isolée et hantée. Beaucoup la redoutait et ne s'y aventurait donc pas. Par moment, on pouvait entendre des cris surgirent de cette maison. Mais pour d'autres personne, c'était une cabane ordinaire, c'était le cas pour moi. Je savais très bien qu'elle n'était pas hanté. J'y allais souvent pour pianoter sur le très vieux piano présent dans une des pièce de la cabane. J'aimais vraiment aller là bas, car c'est un endroit très calme. La cabane se trouvait dans une petite clairière où la seule lumière est celle provenant du soleil. La maison était entourée d'une barrière avec par endroit des panneaux où l'on pouvait voir écrit dessus : « Prenez garde ! », ou bien « DANGER ».

J'enjambai la clôture et me dirigea vers la porte de la cabane. Elle était condamnée bien entendu, mais il suffisait de lancé un petit sort bien connu de la plupart des élèves pour la déverrouiller.


Alohomora !


La porte s'ouvrit et j'entrai en prenant soin de refermer la porte derrière moi. J'étais à présent à l'intérieur. LA poussière s'était fait maître des lieux. Elle recouvrait tout, sans exception. Il y avait des tableaux accrochés au mur, mais on ne pouvait pas percevoir ce qu'il y avait car la poussière recouvrait les illustrations. Les murs par endroits étaient en ruine et la tapisserie s'était décollée. Cette maison était vraiment en ruine, bien plus qu'elle ne le laissait paraître de l'extérieur. Je vis alors le piano, je m'y dirigea. Il était également recouvert de poussière. J'appuyai alors sur une touche et un son parfait fut émis.


*Qu'est-ce que j'adore la magie ...*


C'était un piano magique, qui ne pouvait se détériorer au fil des années. Il gardait éternellement son son magnifique et charmeur. Je m'assis donc et commença à pianoter un aire qui me touchait particulièrement. C'était le Prélude de Bach, une magnifique mélodie. Le doigté n'était pas du tout compliqué, mais tout se jouait avec les nuances. C'est donc tout en jouant du piano que quelqu'un arriva.