Invité
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 | Sujet: || Soirée de l'épouvante ? .||  Mer 22 Juil - 1:00 | |
| Svetlana était arrivée à Poudlard ce matin là. Elle était revenue de vacances prolongées, vacances qui lui avaient parrues bien longues et bien ennuyeuses, entre sa tutrice qui lui répétait sans cesse de se tenir droite et la visite à Azkaban qui avait été des plus tristes. Et qui avait ravivée la fureur, la haine, évidemment. La belle s'était alors enfermée plusieurs jours dans la petite dépendance de l'autre côté du parc qui entourait son manoir, et y était restée, seule, avec son serpent Edwards. Edwards, son seul et unique confident, celui qui la comprenait, qui lui sifflait des mots doux aux oreilles. Fourchelang ? Probablement pas. Non, juste une sensation d'affection pour cet animal sans patte qui glisse agréablement sur vos épaules, qui vous réconforte, quand seules les larmes baignent votre visage. Ah, les larmes. Svetlana avait pleuré, pas en public évidemment, mais qu'avait-t-elle pu pleurer ?! Des jours entiers qu'elle passait enfermer, enfermer dans la tristesse, dans le dérisoir, dans l'éphémère. Pourquoi l'avait-on privé de son père, oh son père qu'elle aimait tant. Depuis sa plus tendre enfance, c'était un modèle qu'il avait été pour elle. Malheureusement, son père, fidèle et allié, mangemort, avait été capturé. La petite avait six ans, et jamais elle n'oublierait le jour où le pauvre et faible ministère l'avait privé d'un père bon et juste (pour elle en tout cas). Simplement pour une marque, on lui avait volé l'amour paternel. Ce ministère qui avait fait que, quelques années plus tard, sa mère malade et fatiguée, mourrut sans la présence de son époux. Svetlana Eden Smith était bel et bien la dernière à porter ce nom si pur.
Svetlana secoua la tête. Non, elle ne devait pas replonger dans l'immonde colère qui la baignait à chaque fois où elle repensait à ces moments terribles pour elle. La jeune femme était assise dans une clairière, à l'orée de la forêt. La lumière rougeoyante du coucher de soleil éclairait l'herbe verte sur laquelle Eden s'était posée. Qu'il faisait bon d'être là, ignorée de tous, solitaire. Comme lorsqu'elle était arrivée à Poudlard, seule, inconnue. Elle avait trouvé dans ce château un foyer, une maison nouvelle, où elle pouvait s'épanouir. Et les meilleurs moments de sa vie, elle les avait passé ici. Comme pour certaines personnes, Poudlard était devenue son "chez elle". Elle y avait découvert la magie, le monde magique. Ce qu'elle trouvait encore, au jour d'aujourd'hui, merveilleux. Jamais elle ne pourrait se lasser de vivre dans ce château. Jamais. Tout comme elle ne se lasserait jamais d'observer le soleil couchant au milieu de cette clairière. De voir les étoiles qui aparaissent peu à peu. De contempler la forme des nuages blancs. Rêveuse éternelle ? Sans doute.
La belle soupira. Mon dieu ?! Qu'aurait-elle donnée pour pouvoir se lier d'amitié avec le premier venu ?! Qu'aurait-elle donnée pour être quelqu'un de volontairement sympathique, de naturel ?! Mais ce n'était pas ce qu'il en avait été décidé pour Svetlana. Non, Svet' était une personne arrogante, fière de son sang, et prête à rejoindre toute association qui s'élèverait contre le ministère de la magie. Son passé avait fait ce qu'elle était devenue, et rien ne pouvait changer à cela. C'était sa destinée, son passé était son f utur. Qu'elle le veuille ou non. Son chemin était tracé. La jolie jeune femme soupira une seconde fois, quand une légère brise vint souffler sur sa chevelure blonde. Il était fort agréable de se prélasser ici, pourtant, la nuit tomberait bientôt, et il faudrait rentrer dans les cachots de Poudlard pour rejoindre son lit. Ce qu'elle n'avait absolument pas envie de faire. De toute façon, Svet' avait bien peur d'être perdue au milieu de toute cette verdure. Certes, elle n'était pas loin de la lisière de la forêt, mais son sens de l'orientation était tellement peu développé qu'il y avait de grande chance qu'elle tombe sur une famille d'acromentule ou sur un troupeau de centaure, ou encore sur les montagnes au lieu de se retrouver devant le château. Bah, quelqu'un viendrait bien, non ?!
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