En fin de cours...[Bridget]

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Enfin la fin du cours de botanique, pensa Lorelaï. Elle rassembla ses affaires et les rangea dans son sac. Cela faisait donc un mois qu'elle était à Poudlard, et elle s'y faisait bien. Elle aimait la plupart des matières, excepté l'histoire de la magie, cours donnés par un prof plus qu'ennuyeux qu'on arrivait des fois pas à distinguer du mur. Mais le cours de botanique était intérrêssant. Elle aimait la nature, et donc les plantes. Mais ce soir, elle finissait tard, elle avait piétiné pas mal de temps dans l'herbe mouillée et avait les mains pleines de terre, bref elle n'avait plus qu'une envie : rentrer dans son dortoir, prendre une douche bien chaude et aller se réchauffer les pieds au feu de sa sale commune avant d'aller prendre un bon dinner dans la grande salle. Cette vie au chateau, paisible et agréable était d'autant plus agréable qu'elle avait également une face pleines d'aventures, des rencontres et de nouveautés.
Elle se leva de son bureau et s'apprêta à sortir, mais elle vit des livres tomber devant elle avec un léger juron.
La jeune fille, serviable, se baissa tout de suite pour aider sa camarade à récupérer ses affaires. Elle les lui rendit, la regardant dans les yeux, en souriant. C'était une jeune Poufsouffle, blonde avec un visage enfantin. Lorelaï tenta un sourire.

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Le cours de botanique de ce jour avait été particulièrement désagréable pour Bee. Enfin toute cette journée était mauvaise. Ce n’est pas qu’elle s’était levée du pied gauche, mais plutôt que dès qu’une catastrophe pouvait avoir lieu, c’était sur la poufsouffle qu’elle se produisait. Déjà que son réveil n’avait pas marché ce matin, elle était arrivée en retard au cours de botanique, elle avait dût aider le professeur chourave à la fin du cours à tout ranger. Oui, c’était son premier cours de la matinée et pourtant elle était déjà blasée. Comment allait se dérouler la suite ? Elle n’en savait rien, sûrement pas mieux, par ce qu’il y a des jours comme ça, où elle avait la poisse. Le problème c’est que ce genre de jours devenaient de plus en plus fréquent, et qu’elle commençait à en avoir marre. Elle sortait donc des serres de mauvaise humeur, lorsque son sac eu la bonne idée de se craquer. Mouais, ça l’aurait étonnée aussi.

« P***in de me*de fait chi*r »

Du politesse sans pareille, mesdames et messieurs applaudissait bien fort Bridget Dawson ! Bref, alors qu’elle se baissait pour ramasser, une main secourable vint l’aider. Elle leva la tête et vit une tête brune qui ramassait minutieusement les affaires de Bee.

« Heumm. Salut. Je… Merci . »

Dieu qu’elle avait l’air cruche, pour changer…

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La jeune poufsouffle à qui elle avait ramassé les livres avait, comme Lorelaï, plus de facilité à sortir des jurons que des formules de politesses ou tout du moins, des choses concrètes et qui font avançer dans la vie, pas bordel de merde, verdammte Scheisse ou encore govnoh, pour les polonais. Enfin bref, Lorelaï se sentit tout de suite proche de cette jeune fille. Elle avait l'air d'avoir à peu près son âge, ou un peu plus âgée.
Lorelaï avait toujours son essai de sourire figé sur le visage. S'en rendant compte, elle porta ses doigts à ses lèvres étonnée, et remit sa bouche "normalement" et, se tordant légèrement les doigts, elle se tortura l'esprit pour trouver quelque chose à dire. Après avoir pesé le pour et le contre, elle opta pour répondre au salut de la jeune fille. Mais, sous le stress d'avoir à parler à quelqun, elle lâcha :

-Hallo. Euuuh neiiin ! Ich wollte sagen...Ach, salut !

Qu'il lui en avait couté pour dire un simple mot ! Mais elle soutint le regard brun et chaud de la poufsouffle.

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Bee fut plus que surprise d’entendre la demoiselle qui avait volé à son secours lui répondre par une autre langue de que l’Anglais. Si il fallait bien une chose à laquelle elle ne se serait pas attendu, c’était celle là. Pourtant elle était idiote de se surprendre pour ce genre de chose puisqu’à Poudlard, il y avait énormément de sorciers de nationalité différentes qui venaient étudier ici, étant donné que c’était la plus grand école de sorcellerie, fondée par quatre sorciers possédant chacun la même capacité intellectuelle que Dumbledore. D’ailleurs elle avait déjà rencontré des personnes venant par exemple du Japon, mais non, elle restait quand même comme un troll lorsque quelqu’un venait à lui parler une autre langue que la sienne.

Bee eu un léger sourire, de quoi aurait-elle l’air sir elle, elle quittait l’Angleterre ? Du parfaite idiote, cependant cette jeune fille semblait simplement s’être trompée de langue, mais en maitrisant l’anglais puisqu’elle la salua à son tour.

Bee pointa son sac avec sa baguette et murmura :

« Reparo. »

Son sac reprit une apparence comme neuve, et elle put remettre ses livres à l’intérieur. Elle se tournait vers la fille, ne sachant pas trop quoi lui dire. Pourtant elle avait beaucoup de questions en tête sur son identité, mais elle ne savait pas vraiment pas quoi commencer. C’est vrai quoi elle ne semblait pas être anglaise, alors allait-elle poser une question d’un banal à mourir d’ennui du genre tu es dans quelle maison alors que l’insigne flamboie sur la poitrine de chaque élève de l’école ?

« Tu viens de quel pays ? »

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Lorelaï était toujours plantée devant la jeune fille quand celle-ci lui demanda d'où elle venait. Evidemment, sa grosse boulette avec au moins 10 mots d'Alemand n'était pas passée innaperçue. Lorelaï se mordit la lèvre et dit, plantant son regard bleu glcier profondémenet dans celui de la jeune fille :

-D'Allemagne.

Elle avait du se retenir pour ne pas bégayer et pourtant elle détestait ça. Elle ne se sentait pas sure d'elle quand ses mots dérapaient. Elles préféraient quand ils étaient forts et tranchants comme de l'acier. Durs. Mais la jeune poufsouffle ne lui donnait pas envie d'être froide. Elle dégageait une impression de chaleur et de gentillesse. Un peu comme...Nathan. La pensée de son frère jumeau fit pâlir Lorelaï. Elle avait toujours été persuadée que personne ne pouvait lui ressembler un tant soit peu, mais pourtant si...Cette jeune fille avait l'air d'avoir la même joie de vivre que son frère.

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L’Allemagne. Ce pays avait tout simplement toujours fascinée Bridget. Ayant naquit dans une famille moldue, elle avait été dans une école comme tel, et avait étudié en histoire les deux grandes guerres mondiales. Depuis, elle avait toujours rêvé d’aller y voyager, tout comme en France, et elle se passionnait pour le moindre petit détail des cultures de ces deux pays, tout ça par ce qu’elle trouvait leur passé plus qu’intéressant. Lorsque la jeune fille, qui devait avoir environs l’âge de Bee, répondit donc à sa question, un sourire se dessina sur les lèvres de la demoiselle. Elle avait enfin trouvé quelqu’un qui pourrait répondre aux milles questions qu’elle se posait depuis toute petite.

« L’Allemagne ! C’est un merveilleux pays ! Je m’appel Bridget Dawson, mais appel moi Bee. Et toi, quel est ton nom ? »

La soudaine excitation de l’abeille allait peut être apeure cette inconnue, mais cette pensée ne vint à l’esprit de Bee que trop tard. Et puis si son sourire glissait tout d’un coup, la fille en face de la grande dingue allait se poser encore plus de question. Elle sentit le regard d’un bleu frappant de son interlocutrice se plonger dans les siens, mais elle ne cilla pas. Si elle tentait de la mettre à niveau, de sa voir à qui elle avait à faire, elle soutenait ce regard. Mais il n’y avait aucune méchanceté la dedans, Bee était le même genre de fille. Elle aimait jauger les gens et voir leurs réactions à toutes sortes de problèmes.

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La jeune fille, contre toute attente, parut très heureuse que Lorelaï vienne d'Allemagne. Apparement, elle connaissait ce pays, puisqu'elle en disait du bien. Ce qui, d'ailleurs, n'était pas fréquent, son pays ayant une assez mauvaise réputation et sa langue aussi. Lorelaï refit une ébauche de sourire, donc, et regarda la jeune fille qui lui dit s'appeller Bridget dans les yeux. Mais ce n'était pas un regard froid, cette fois-ci. C'était des yeux empreints de respect et d'une nouvelle chose qui pouvait bien être de la joie. Personne ne lui avait parlé come ça. En France et à Londres, elle n'avait eut droit qu'aux moqueries et à l'indifférence. Son entrée à Poudlard marquait quelque chose de différent. Bien sur, la jeune fille était loin de changer encore, et sa carapace resterait solide longtemps, mais les mots de Bridget étaient un nouveau débur, bien qu'elle ne le sache pas encore.

Elle lui avait d'ailleurs demandé son nom. Lorelaï, pour la première fois depuis longtemps, déclara avec une certaine timidité tout de même :

-Lorelaï.

Et maintenant, il fallait qu'elle dise quelque chose. Elel ne pouvait pas rester muette comme une carpe. Elle baissa les yeux trente secondes, le temps de trouver un truc pas trop idiot à dire. Elle ne pouvait pas poser la question moldue "t'es en quelle classe" et ni "t'es dans quelle maison". Ca c'était le comble de l'idiotie. Les bords de sa robe de sorcier, sa cravate et son insigne indiquaient qu'elle appartenait à la maison poufsouffle. Elle se décida alors pour dire :

-Tu es en quelle année ?

Elle replongea son regard dans celui de la poufsouffle, comme elle le faisait à chaque fois qu'elle parlait à quelqun.

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Désolé c'est nul nul nul.

Bridget pétait la forme, la jeune fille qui se prénommait en fait Lorelaï semblait très sympa, peut être un peu timide, mais si Bridget débarquait dans un autre pays elle le serait sans aucun doute mille fois plus. D’ailleurs elle trouvait Lorelaï très courageuse, et sa curiosité fût soudain piquée à vif, pourquoi avait-elle changé de pays ? Mais bon ça ne la regardait pas, il fallait qu’elle apprenne à s’occuper des affaires qui la regardaient… Mais si elle devenait ainsi, elle ne serait plus l’éternelle Miss j’attire les problèmes.

La demoiselle lui demanda alors en quelle année elle était, en général les gens la prenait pour une gamine, ce qui avait le dont de l’énerver au plus haut point, elle apprécia donc qu’elle ne lui demande pas comme beaucoup d’autre t’es en deuxième année c’est ça ?

« Je suis en quatrième année, et toi ? »

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Non c'est court, mais c'est bien ^^

La jeune poufsouffle appelée Bridget était donc en 4eme année. Comme elle. Elle devait donc avoir son âge, en tout logique.
C’était étrange, comme la présence de la jeune fille l’avait calmée. Elle qui avait toujours l’insulte et le poing faciles depuis qu’elle avait perdu son frère.
Non pas qu’elle faisait cela gratuitement, non, mais plutôt qu’elle se sentait perpétuellement agressée. Ce qui était le cas avant qu’elle n’arrive à Poudlard. Autant en France qu’à Londres, son cousin avait toujours tout fait pour qu’elle soit persécutée. A bien y réfléchit, ce n’était pas de la méchanceté pure, mais probablement un malaise. Ils avaient tout les deux été privés de père, presque pour les mêmes raisons à peu près au même moment, entrainent chez les deux jeunes adolescents des caractères pas faciles. Ils auraient plutôt du s’entraider dans ces moments difficiles, mais comme on dit toujours, ce qui est fait est fait. Tant pis.
Mais à présent, plus de pression. Elle avait évidemment des ennemis, mais ce n’était jamais horrible à un point non supportable, et, au moins, tout le collège n’était pas monté contre elle.
Bridget la regardait, lui donnant l’impression qu’elle lisait en elle, et en tous les souvenirs qui étaient en train de la traverser.
Mais Lorelaï soutint son regard brun et pétillant, empreint de gentillesse. La jeune serdaigle était tout de même bien, là, sans la pression de l’obligation d’aller en cours, ayant fini sa journée.
Le temps fraichissait, certes, mais imperceptiblement, un souffle de vent faisant voler les feuilles mortes aux pieds des jeunes filles.
Lorelaï tenta encore une fois un sourire et répondit à Bridget d’une voix douce et presque inaudible :

-Moi aussi.

Là elle ne savait plus quoi dire. Elle était coincée. Coincée par son mutisme permanent, coincée par sa timidité et sa rancune contre à peu près le monde entier. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas engagé une vraie conversation, en bonne et due forme. Elle se sentait très bête, là, comme ça, devant la jeune sorcière qui, contrairement à elle avait l’air heureuse de vivre et joyeuse. Lorelaï fit passer son regard sur l’herbe humide. Elle ne savait que faire. Enfin, surtout que dire.

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