Ecrire à sa famille. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas fait ? Ilona et sa cervelle de piaf, ne se le rappelait pas trop, puis avec les cours, les nouvelles rencontres et tout le reste, la jeune fille n’avait pas trop la tête à écrire, aussi.
Mais, la Poufsouffle s’était dit qu’il serait temps de donner quelques nouvelles tout de même. Surtout quand elle avait regarder au fond de son tiroir le paquet de lettres de ses parents entassé et gisant depuis plusieurs.... semaines.
Ilona marchait maintenant vers la volière, en cette matinée à demi ensoleillée d'un samedi, lettre pour ses parents dans la main, bien serrée pour ne pas la perdre. On ne sait jamais. Elle avait mis un certain temps tout de même à l’écrire cette longue lettre ou plutôt ces lettres. Elle devait d’ailleurs trouver un hibou assez costaud pour les transporter. Parce que ce n’était pas sur une simple feuille de parchemin roulée, mais un paquet de lettres, épais d’environ quelques centimètres. Ilona avait relu toutes les missives de ses parents et y avait répondu sur une feuille à part pour chacune d’elles, ce qui faisait ce petit paquet qu'elle serrait dans sa mimine.
Arrivée devant la volière, Ilona regarda la flopée de marches qu’il fallait grimper. Elle avait oublié ou peut-être bien, ce qui semblait plus logique se connaissant, mis dans un coin retiré de sa tête qu'il y avait autant de marches !
Un grand escalier extérieur en colimaçon s'offrait à ses prunelles. Elle soupira, un peu découragée, là.
Tout une multitude de marches et tout ça pour envoyer un courrier !! Rien de tel pour achever Ilona qui venait de parcourir d'un pas rapide en plus, les couloirs du château, le parc, le grand pont, etc.... parce que la volière, mine de rien, ben elle n'était pas à côté de l'école !
C'est donc bien essoufflé que la jaune et noir arriva en haut du domaine des volatiles en tous genres et qu'elle poussa la porte, se retrouvant dans cette immense pièce circulaire bien aérée où une certaine quantité de hiboux et chouettes se reposaient et hululaient tout bas. Quelques têtes aux yeux dorés se tournèrent vers la jeune fille, quand elle referma la porte qui venait légèrement de grinçer.
Ilona resta alors un moment sur le pas de la porte, un peu sur la défensive ou peut-être bien craintive.... Mais non, ils n'allaient pas "l'attaquer", hein ?
Elle repris alors sa respiration tout en scrutant les volatiles. Trouver un hibou de libre, un hibou de l'école, bien sûr puisqu'elle n'en n'avait pas à elle. Un gentil oiseau "nocturne" et bien portant pour supporter son petit paquet de lettres...
Après quelques minutes d'observation mutuelle Ilona/hibouu/chouettes, la jeune fille aperçut un petit hibou qui lui semblait bien sympathique. Elle s'approcha alors doucement de lui, lui parlant gentiment avec sourire et tout ce qui va avec et accrocha la grosse enveloppe bien épaisse à sa petite patte tout en lui indiquant où il devait la "livrer".
Puis, Ilona regarda s'éloigner le hibou. Le pauvre tanguait légèrement sous le poids du paquet de missives ! La silhouette à plumes disparaissait donc peu à peu à l'horizon en direction des hautes montagnes. La Poufsouffle resta un bon moment adossée au mur de l'ouverture d’où elle venait d’envoyer le hibou, observant le panorama, loin des autres volatiles qui continuaient à hululer entre eux, dans leurs petites niches......