Il était environ quinze heures. Peu de monde se trouvait en dehors des salles de classe. Sauf moi, il faut croire. Et oui, je n’étais pas en cours, j’en avais déjà assez de tout ce baratin continuel, de cette propagande. Moi qui rêvais de liberté, j’étais servie ici. Enfin c’est toujours mieux que dans cet internat débile. Donc autant profité de mes heures de cours pour me la couler douces et vivre comme je le souhaite, au moins pendant quelques heures. C’est pourquoi je me retrouvais seule dans les cachots humides du château. Je marchais sans penser à grand-chose. Mon esprit était ailleurs. Je ne savais donc pas ou est ce que j’allais précisément. Je savais juste que je devais être assez profond dans les cachots, car je commençais à voir la chair de poule tout le long de mes bras, et l’air frais qui passait au niveau de mes jambes nues me faisait frissonner. Je me demandais quelle idée j’avais encore eus de m’habillé ainsi ; à savoir un chemisier en soie noir à manche courtes ainsi qu’un petit short également noir, laissant mes jambes presque entièrement à l’air libre. C’est à cet instant que je me souvins qu’il faisait un temps exceptionnel au dehors et que je m’étais réfugié ici, car il y avait bien trop de monde aux abords du lac.
Plusieurs minutes s’étaient déjà écoulées et pourtant je ne cessais de marcher, toujours…
Le silence et l’obscurité des cachots pouvait être oppressants pour certain mais pas pour moi. Bien au contraire, ca me faisais oublier tout mes problèmes et mes idées noirs. Je me sentais en sécurité, transvasé dans un autre univers. Pas un bruit ne ce faisait entendre. J’étais enfin en paix. Quand soudainement un bruit de pas se fit entendre. Je m’arrêtai brusquement et leva les yeux, mais je ne vis rien. J’avais surement des hallucinations. Je repris donc ma marche silencieuse, mes yeux verts clairs rivés au sol. Quand ce bruit ce fit retentir à nouveau. Je relevai de nouveau la tête et me mit à marcher un peu plus rapidement, en quête de l’acteur de cet étrange sonorité.
Au détour d’un couloir, je percutai de plein fouet une personne, me retrouvant dans des bras qui m’étaient inconnus. Je n’osais pas bouger étant donné que je risquais de me retrouver les fesses en l’air car le sol était glissant, et je n’y voyais rien. C’est d’ailleurs en cherchant un endroit, autre que le corps de l’humaine à terre avec moi, que je finis par déposé mes mains pales et délicate sur le torse de cette personne. Je compris donc que c’était un homme.
Cette déduction mit quelques minutes à remonter à mon cerveau. Je me rendis compte donc tardivement que si quelqu’un me trouvait, je serais dans une fâcheuse posture.
Mer 13 Mai - 21:53