Mane The Little Vampire [c'est juste que je suis fana de vampires, mais Mane est humaine, hein !]

[J'aimerais aller à Serdaigle, si c'est possible, merci. (c'est de la corruption de choixpeau T__T")



Nom : Atsumi

Prénom : Mane

Age : 14 ans (quatrième année ?) [31 octobre : mwahaha c'est Halloween xD]

Physique : Mane est petite et plate pour son âge, et plus maigre que mince, bien qu'elle mange comme tout le monde. Ses épais cheveux blonds sont attachés en deux couettes hautes sur les côtés de son crâne ; Mane les hait, ils sont incoiffables et frisent à la moindre goutte de pluie. Sa peau tire sur le métisse, ce qui créé un effet de contraste avec ses traits typiquement japonais. Ses yeux en amandes brillent d'un noir d'encre qui absorbe tous les reflets. Elle s'amuse souvent à mettre des lentilles de couleur extravagantes pour masquer ce noir qu'elle juge déprimant. Lorsqu'elle est triste, son regard s'assombrit encore plus que d'habitude, ce qui la fait sembler inconsolable. En dessous se place un nez en trompette trop petit, comparé à sa bouche trop grande. Sur ses lèvres naturellement roses comme du rouge à lèvre, son sourire est immense et mange tout son visage. Elle s'habille toujours très coloré, avec des habits aux motifs africains. Le gling gling de ses bijoux l'accompagne où qu'elle aille, sur ces bras, autour de son cou, à ses chevilles... Mane a tendance à préférer les jupes ou les robes aux pantalons, et se démarque par son allure de petite fille tombée du bac à sable.


Qualités/Défauts :
Mane est très immature pour son âge, ne comprend pas toujours tout, et n'est jamais satisfaite. Elle rêve d'aventures, a soif de découvertes et de risques. Elle ne finit presque jamais ce qu'elle entreprend, et n'assume pas souvent les conséquences de ses actes : elle agit fréquemment sur des coups de tête. Elle est très mignonne et s'attache très, voire trop, vite. Elle a également un côté un peu loufoque avec sa passion pour l'Afrique : elle aime se peinturluré à certaine occasion, lance des incantations superstitieuses comme insultes à tout bout de champs, et porte des bijoux de bois. A chaque croisement de couloir, elle est terrifiée à l'idée de croiser le 'meurtrier' de son frère, et perd parfois les pédales, à la suite d'un cauchemar particulièrement éprouvant, par exemple. Comme défaut, elle est aussi insolente et plutôt mal élevée, puisque ses parents ne sont pas les meilleurs parents du monde, si on s'en réfère à son histoire.

Elle est très généreuse et se lit facilement avec les gens. Son optimisme et son sourire font plaisir à voir, même si cela peut aussi s'avérer agaçant lorsqu'on déprime. Elle a un grand sens de la justice, et fonce tête baissée pour défendre les petits persécutes ou d'autres injustices dans le genre. Même si cela lui amène beaucoup d'ennuis, elle se fait ainsi également certains bons amis. Elle a aussi une créativité débordante et une imagination sans bornes, par conséquent elle confond souvent réalité et fiction. Pour conclure, c'est une adolescente dotée d'une âme d'enfant tantôt terrifiée tantôt gaie, qui recherche affection et réconfort autour d'elle.

Animal de Compagnie : Un ouistiti, Kouki, parfois perché sur son épaule, mais plus souvent à cavaler à l'extérieur. Très voleur et agaçant, mais doté de grands yeux si craquants que Mane lui pardonne quasiment tout.
Matière Préférée : Métamorphose et Vol sur Balais



Prénom : Lestat (Non, en fait c'est Louise, mais c'est la même initiale, hein x) )
Age : 14 ans
Ville ou Département : 78
Motivations : Matthew Capp l'adore (pas vrai qu'il est tout chou Matti x] ), d'après lui tout le monde est super sympa. Donc Lorelei s'est inscrite, et elle aime aussi. Donc, voilà, je viens x) J'ai lu les Harry Potter il y a assez longtemps, j'ai un peu oublié ; mais je me souviens avoir adoré l'ambiance à Poudlard et de tous les tomes xD !

Histoire :
Il était une fois Cendrillon. Cloîtrée pour toujours dans un orphelinat gris, qui héberge à contre cœur les petits vagabonds pouilleux. Portant sur ses frêles épaules le malheur et le deuil. Fidèle à son image littéraire, Cendrillon trime sans pause, de ses faibles bras et de son petit cœur. Cendrillon a soif d'aventures, elle contemple la vie sans pouvoir la cueillir. Cendrillon a peur de l'avenir. Cendrillon tremble comme une feuille à la moindre brise. Mais Cendrillon a ses rêves, des rêves en couleurs et pulvérisant toute forme de liberté connue ! Ses rêves, c'est son oasis de bonheur, l'ombre d'une vie qu'elle voudrait réelle.

Il était une autre fois un petit garçon, qui a grandi très très vite, sans qu'on lui ai laissé le temps de voir passer l'enfance. Ce petit garçon est soudain adolescent, mais son père et ses oncles ne connaissent pas ce mot ; ''adulte responsable'' claque sèchement dans leurs bouches. Alors ce petit garçon garde le dos droit et le visage sérieux, il ne vit plus : il travaille ; tout en se sentant de plus en plus petit tout au fond de lui-même. Aujourd'hui, le monde des grandes personnes le regarde très respectueusement, lui, le tout petit garçon, car va se dérouler une réunion très importante pour la prestigieuse entreprise familiale. Et s'il joue assez bien sa comédie d' ''adulte responsable'', il accédera à un nouveau poste, celui de directeur, et il sait qu'alors il fera partie des leurs, eux, les Grands, pour de bon, pour de vrai. Il enterre son journal, ce journal qui est le pâle reflet de sa vie qu'il invente dans ses rêves. Ce journal est en couleur, dedans, il y a des images fabuleuses, de ces paysages de rêve qui font trembler un petit quelque chose, tout au fond de son cœur d'enfant. Les plaines infinies d'Irelande. L'océan mystérieux, dissimulant merveille sur merveille dans ses profondeurs. Des girafes. Des éléphants. La dangereuse savane, là où, en costard et le dos droit, on a l'air plus ridicule qu' ''adulte responsable''. Maintenant, ce journal est sous terre : n'en parlons plus. Le tout petit garçon s'engage sur le chemin menant à sa réunion. Mais il n'arrivera jamais à destination. Jamais il ne fera partie du monde des grandes personnes. Non, jamais, car sur la route, il croise Cendrillon. Dans les yeux de celle-ci, il voit ses rêves de toute petite fille. Derrière la tristesse de son regard bouillonnent les Chutes du Niaghara, s'étendent les déserts, rugissent les lions.

Quelques années plus tard né Mane. Pour la première fois, elle ouvre les yeux... mais elle les referme aussitôt, éblouie par le soleil brûlant d'Afrique. Ce soleil perdu dans ce ciel bleu tellement infini qu'on en a le vertige. Minuscule bout de chair rose, elle passe de mains en mains. Des mains noires et abimées par le labeur, ornées de grosses bagues aux motifs superstitieux. Cendrillon peine à reprendre son souffle. Un faible gémissement de douleur s'échappe de ses lèvres, mais elle se sent la plus heureuse des femmes : c'était son vœu, accoucher dans une tribu nomade perdue au fin fond de l'Afrique Noire, dans la savane. Le soir venu, la Chaman met en place une cérémonie de bienvenue à Mane : elle allume un grand feu, y jette dedans toutes sortes d'ingrédients bizarres pour que s'échappent de longues volutes de fumées aux couleurs extravagantes. On danse et on chante comme le veut la tradition. Mane tourbillonne de main en main, elle se sent sereine, et puis, les incantations louches de la Chaman l'amusent beaucoup. Trois ans plus tard, elle court derrière son frère. Son rire se perd dans l'immensité de la Nature sauvage. Elle tente d'essuyer la peinture de la Chaman sur ses joues et sa poitrine, mais ne fait que l'étaler davantage. Erwan, de cinq ans son ainé, se laisse attraper par sa petite sœur. Lui est né sur une pirogue qui descendait le Nil, d'ailleurs, son premier mot a été ''Bateau''. Depuis, il veut naviguer.

Mais cette vie de voyage n'est pas adaptée à l'épanouissement d'enfants, conviennent Cendrillon et son Prince Charmant. Et puis, question éducation, c'est un peu la semoule : eux-mêmes n'ont pas l'impression d'avoir quitté les joies de l'enfance et de la découverte ; au fond d'eux mêmes, ce sont encore la toute petite fille et le tout petit garçon ; alors, apprendre à grandir aux autres, ça leur donne des maux de têtes. De plus, ils surnomment Erwan et Mane « Ansel et Gretel » encore aux âges de neuf et quatorze ans, ce n'est pas le top pour qu'ils deviennent des grands... Ils s'installent donc dans un appartement au centre de Londres ; ils ne manquent pas d'argent, car la famille du père est certes aristocratique, mais pas méchante : elle le comprend et l'aide financièrement. Il a également repris le Journal de son enfance, et toute la famille, la mère, le père, la sœur et le frère, s'applique à le remplir et à le décorer. Il en a déjà édité neuf, les deux derniers avec l'aide précieuse de ses enfants adorés. A Londres, tout est différent. Bien moins magique. Mais pas si mal quand même. Seulement, le mal d'aventures pince un peu les cœurs des parents.

Et puis, aussi, il y a l'école : non négligeable, ça, l'école. Tout va mal. De pire en pire. Chaque jour est un enfer. Le soir, dans le petit appartement, Mane et Erwan ravivent l'ombre d'un sourire : aux murs, les photos et les tableaux du vaste Monde se chevauchent ; au sol, les tapis, les paillasses, les coussins ; au plafond, les lampes africaines, les objets en bois au bout de cordes tressées. Cet oasis ne dure guère : déjà, c'est le lendemain. Au fond de la classe ou dans un coin de la cour de récréation, Mane et Erwan se distinguent par leur excentricité. Ils aiment se peinturluré comme la Chaman leur a appris durant quelques années. Leurs habits sont éclatants de couleurs, on dirait des perroquets. Ils sont bordéliques, ne comprennent rien aux leçons de la maîtresse, racontent n'importe quoi. Comme quoi les mélodies des Africains noirs comme la nuit, quand ils descendent un fleuve sur une barque précaire, sont remplies d'incantations magiques. Malheureusement, il existe souvent dans les écoles une bande de gamins gâtés et bâtis comme des adultes, qui font de la cour leur territoire, et tiennent à respect leurs camarades. Cette bande, elle est féroce, et elle est stupide. Pour prouver sa supériorité et son pouvoir, elle se sent obligée de choisir une victime. Une fille sans défenses, perdue. Mane. Erwan réagit par la délinquance. Il est pris sous l'aile d'adolescents douteux, qui lui promettent de protéger sa chère sœur. Petit à petit, tout s'envenime ; bientôt, il trempe dans des histoires de gangs. Conflits. Violence. Il change. Accuse ses parents de cette vie si différente à celles des autres. Disparaît pendant des weekend entiers. Ce n'est qu'avec sa sœur qu'il montre de l'affection. Il lui fait essayer la cigarette, l'emmène parfois avec lui lors d'escapades avec sa bande de potes. Avec lui, Mane n'a pas peur et se sent comme une grande.

Cendrillon et son Prince se désespèrent. Ils n'ont plus de solutions. Ils savent bien que Mane est malheureuse à l'école et que Erwan sombre dans la délinquance. Mais ils sont trop petits, n'ont jamais appris à affronter la vie. Alors, comme d'habitude, ils fuient. D'un accord commun et après maintes entretiens avec la directrice, la maîtresse, la psychologue, ils décident d'inscrire Mane et Erwan dans un internat réputé. Là, ils seront en sécurité, encadrés d'adultes responsables. Ça leur changera de leurs parents. Une fois les enfants casés, ils repartent en voyage : ils sont faits pour l'aventure, rester moisir dans une ville les tue à petit feu.

A l'internat, la vie reprend sous un meilleur jour. Fini, l'oasis de couleurs qu'était leur appartement! ; mais, malgré ce manque, ils sont mieux ici qu'à l'école de quartier mal fréquenté. Mane a du mal à suivre le rythme et le niveau de sa classe, mais elle s'accroche et persévère. Toutefois, deux points noirs viennent rapidement gâcher le tableau : de un, Erwan se renferme de plus en plus sur lui-même après la fuite de ses parents : il prend cette soudaine inscription à l'internat pour un abandon pur et dur. Il sèche les cours et file en douce retrouver sa bande et ses affaires louches. Parfois, il revient bourré. Mane l'attend toute la nuit, transie de froid sous l'escalier de l'entrée. Le deuxième problème est de taille, et complètement inexplicable : tout débuta un après-midi enfin libre grâce à l'absence d'un professeur. Une amie de Mane tentait de lui expliquer la leçon de maths, en vain. Elles s'étaient installées sur une table de la bibliothèque. Mane tenait sa tête entre ses mains et ses sourcils de fronçaient tant elle était concentrée. Tout son être se forçait à percer le mystère de l'algèbre. Soudain, autour d'elle, on commença à s'agiter. Son amie poussa un cri de surprise. Mais, toute absorbée à sa tâche, Mane refusait de lever le nez de son cahier. Quand, enfin, elle redressa la tête, elle ne remarqua rien de spécial ; on lui expliqua peu après que les étagères s'étaient mises à trembler comme des feuilles, et que les livres, au lieu de tomber sur le sol, s'envolaient dans les airs. Tout était rentré dans l'ordre lorqu'elle s'était détaché de sa leçon de maths. Mane tira une tête incrédule. On se payait sa tête. Mais le phénomène reprenait à chaque fois qu'elle réfléchissait trop fort ou que son frère la mettait en colère, ce qui arrivait de plus en plus fréquemment.
[la suite arrive en courant => j'aime mon humour pourri -_-']

Et puis, tout bascule. Tout, tout, tout. C'est un soir de nuit claire, les étoiles scintillent dans l'air doux. Le murmure de la ville nocturne berce les enfants, couchés dans les dortoirs. Seule Mane ne trouve pas le sommeil. Un fâcheux pressentiment lui tord les entrailles. De la sueur coule dans sa nuque. Les draps collent à sa peau. Elle se tourne et se retourne sans parvenir à trouver la sommeil. La chaleur lui devient plus insupportable de minute en minute. Elle se sent nauséeuse, fiévreuse. Elle se lève, manque de glisser sur la couverture par terre. La chambre tangue ; elle ferme les yeux un instant. Les visages sereins et endormis de ses camarades lui semblent loin de la réalité ; ou peut être est-ce elle qui en est éloignée. Le parquet du couloir craque sous son poids. Elle traverse l'internat et parvient au dortoir des garçons. Le grincement de la porte paraît résonner longtemps dans les couloirs vides ; elle se glisse à l'intérieur et fait halte, les sens aux aguets. Les respirations régulières des garçons brisent un silence de plomb. L'air l'écrase, l'atmosphère est lourde et oppressante. Elle se penche sur le lit vide de son frère. Erwan est surement en cavale, comme toujours. Dernièrement, Mane a vaguement entendu parler d'histoire de drogue, bien qu'elle se refuse à le croire. Quelques minutes plus tard, elle sort à l'air libre, dans les rues de Londres. La légère brise rafraîchit son front et sa nuque moites de sueur. Après une hésitation, elle se dirige vers un bar, un quartier plus bas. Les vapeurs de l'alcool et le fond sonore ont l'effet d'un marteau sur son pauvre crâne. Une note aiguë siffle continuellement à ses oreilles, comme un bourdonnement agaçant. Le barman lui lance un regard surpris par dessus le comptoir : c'est vrai qu'elle a une drôle d'allure dans son pyjama orange flashi, ses cheveux en bataille et ses lacets défaits. Elle demande des nouvelles de son frère, assez célèbre ici. On lui indique une adresse où, semblerait-il, se passent des affaires louches. Mane remercie, avant de tourner précipitamment les talons pour échapper aux regards des alcooliques. Sur le trottoir, elle accélère le pas. Son ventre se noue sous une peur incontrôlable. Maudit pressentiment. Arrivée à destination, elle s'arrête et s'accroupit derrière des poubelles. Une maison de style victorien, d'où ne subsiste de l'ancien prestige que deux colonnes de marbres et des bouts de pavé cassés. Une ruine, en somme, recouverte de tags et de mauvaises herbes. Un bon décor de film d'horreur. Un balcon en équilibre manque de s'écrouler au-dessus du perron noirci par les années. Un camion est garé juste devant ; les deux battants du coffre sont grands ouverts. Sous la lune et l'ombre d'un aulne mort, le véhicule a quelque chose de menaçant. Les yeux écarquillés de frayeur, Mane compte les secondes. 1, 2, 3, 4... Un homme apparaît dans l'embrasure de la haute porte. Il scrute la pénombre, une arme à la ceinture, puis s'avance vers le camion. 11, 12, 13... Il en extirpe un sac rempli de petits sachets blancs, qu'il serre précautionneusement contre lui. 16, 17... Le voilà happé dans les profondeurs obscures de la demeure. Des voix s'envolent d'une fenêtre, à l'étage. Un timbre que Mane reconnaîtrait entre milles. Erwan. Elle distingue quelques mots, tout au plus, qui ne présagent rien de bon. « Mais qu'est ce qu'ils foutent, merde ?! », retentit, hargneuse, la voix d'Erwan. Puis quelques bribes. Un ordre. Transporter le reste de la marchandise loin d'ici. 31, 32, 33, 34... Les secondes s'accélèrent dans la tête de Mane. Un autre type ressort, la cadence rapide. Il ferme les portes du camion ; le claquement résonne sèchement dans la nuit. Puis il se glisse au volant et s'éloigne. Mane ne quitte pas des yeux l'angle où il a disparut. Les voix reprennent. Plus doucement. Deux adolescents sortent sur le balcon en équilibre. Mane distingue le profil de son frère sous le clair de lune. Les braises rougeoyantes de leurs cigarettes tournoient dans la nuit. erwan s'amuse à décrire des motifs africains à l'aide de la lumière rouge qui zèbre le noir. Des runes. Pour protéger contre le mauvais sort. « Si ça marche, ce soir, j'n'aurais jamais touché plus gros dans toutes cette putain de merde ! », se réjouit l'autre type. Erwan acquiesce. Ses dents brillent tandis qu'il esquisse un sourire. « J'pourrais m'acheter un bateau. Un voilier ! Un trois mats ! » Les deux amis s'esclaffent. L'inconnu tique d'une voix moqueuse : « Un voilier, hein ? Et moi, une soucoupe volante ! » Mais Erwan est très sérieux. Il raconte sa naissance, sur le Nil. Bien sûr qu'il achètera un voilier. Et il emmènera sa petite sœur loin de toute cette merde, et il n'entendra plus jamais parler de ses traitres de parents. « Mais encore faudrait-il qu'ils se pointent, ces enfoirés... », conclut-il. A ces derniers mots, l'atmosphère s'alourdit. Ils reportent leur attention sur la rue. Mane a si peur qu'elle ne se rend pas compte que les secondes sortent à présent de sa bouche. « 5O 51 52 53 54... » Elle ne respire plus et sa voix se fait de plus en plus forte tant l'attente de cet événement dont elle ne connait même pas la nature l'oppresse. Sur le balcon ne reste plus que Erwan. Il tend l'oreille, surpris. « … 57 58 59... » Soudain, il reconnaît la voix fluette et tremblante de sa sœur. Il en lâche sa cigarette. Il s'engouffre à l'intérieur et dévale les escaliers branlants. «... 60... 60... 60... » Mane reste bloquée sur ce nombre, comme un disque raillé. Il se passe quelque chose à 60. Elle l'a su, mais à présent, un trou béant remplace ses capacités de réflexion. Pas un trou de mémoire : un gouffre. Elle se concentre là-dessus pour oublier sa peur. D'une façon inexplicable, elle sent que le point imminent de la soirée va se jouer dans quelques instants. « 60... 60... Bordel, bordel... 60... » Elle voit son frère sortir comme une furie sur le perron et trébucher sur les marches. Au même instant, une voiture déboule sur l'avenue. Elle s'arrête dans un crissement de pneus. Tant bien que mal, Erwan se relève, sonné. Un homme extirpe son gros ventre de la voiture et l'attrape par le col. Dans son autre main, il a une matraque. Une grosse matraque, comme dans les films d'horreurs. Et c'est là que la voix de Mane retentit à quelques mètres. « Ah oui ! Je sais ! A 60, c'est une minute ! » Elle ressent comme une sorte de soulagement à l'avoir trouvé. Elle reprend à partir de 1. Son murmure porte les chiffres dans la brise tiède « 2... 3... 4... 5... » Erwan crache quelque chose de rouge en appelant son nom. Mane ! Mane ! Son prénom est souillé par le sang de son frère. Elle ne pense plus qu'à ses secondes. Ce n'est qu'un film, qu'un film d'horreur. Une mise en scène. Rien de plus. Compte, Mane, compte, petite fille. Mais tout à coup, sans savoir ni comment ni depuis quand, elle se retrouve debout entre les hommes et son frère. Bizarrement, elle ne s'écroule pas, comme elle le devrait, avec des jambes en mousse comme celles de sa poupée africaine. Les hommes rient en la voyant. Ils l'écartent sans ménagement. Puis, finalement, la rattrapent et l'emmènent avec eux à la suite de l'obèse. Erwan est jeté brutalement sur une chaise. Il gémit de douleur et de folie. Il marmonne, tout comme Mane. Elle, elle compte, lui, il rêve. Il sait que tout est fini. Ils lui expliquent calmement ce qu'il sait déjà : son trafic de drogue est très intéressant, mais il n'est pas assez expérimenté pour le manier comme il faut ; ils se proposent gentiment de s'appliquer à cette tâche. Ils ricanent. Ils vont le tuer. Le tuer. Pouf ! Et il ne sera plus là. Ça semble très simple et très facile. Mane a déjà vu ça des millions de fois dans des films d'horreur. « Qu'est c'qu'tu dit, morveux ? », questionne l'obèse d'une voix faussement doucereuse. Un voilier. Avec des voiles blanches et immenses, immenses, vraiment. Infinies. Et quand Mane grimpera dessus, elle touchera le ciel. On traversera le monde. Et puis y'aura les animaux de la savane. Comme l'histoire chelou, là, avec le type, Noé. Les coups pleuvent. Les côtes se brisent. Pas les rêves. Mane sent une lame contre sa gorge. C'est froid. Tant mieux : elle avait si chaud, tout à coup, un peu de frais, ça fait du bien. Des coups de feu éclatent dans la maison. Des corps s'affalent derrière les murs. Ils veulent savoir un truc. Des mots tourbillonnent. Mane ne comprend plus rien. Son frère semble s'éteindre à petit feu, il sombre, sombre, dans la folie qu'engendre la douleur. Dans sa mélopée, le nom de sa sœur revient souvent. Les couteaux brillent au dessus des têtes. L'obèse a la peau mat. Des petits yeux noirs se cachent sous les plis de la graisse de son front. Il est chauve. Il sourit tout le temps. Ses dents sont blanches, éclatantes, mais peu nombreuses. Sa voix grave et profonde vibre de menaces. Il a une boucle d'oreille, un anneau doré. Mane le scrute. Aucun détail ne lui échappe. Cet homme le hantera le reste de sa vie. A chaque instant, le visage de cet homme s'imposera à son esprit, sans prévenir. En fond sonore, les cris de son frère et le bourdonnement des secondes qui s'égrènent dans l'air chaud. Dès qu'elle arrive à 60, elle reprend à 1. Elle a 10 ans, bientôt 11. Une lettre parvient à ses parents, une autre au directeur de l'internat. Un nom. Un mot. Un nouveau début. Peut être une nouvelle vie pour oublier celle-là qui vient de se terminer. Poudlard.

Et puis, soudain, tout est d'un calme et d'un commun étrange. Sous ses fesses, un siège. Plutôt douillet. En face, un canapé. Vert. Une petite voix lui souffle que c'est celui de la salle de réception, à l'internat. Elle en convient. A l'internat, elle est à l'internat. Peut être tout ceci n'était finalement qu'un film d'horreur, pour de vrai ; et son frère doit dormir dans son dortoir, comme tous les garçons de son âge. Aux murs, un papier peint. Jaune pisseux. Cette expression vient de son frère, bien sûr. Quelqu'un tente de lui expliquer quelque chose. Avec un suprême effort, elle essaie de se reconnecter à la réalité. Mais il n'y a rien à faire : aucun son ne lui parvient, hormis ce bourdonnement incessant qui lui vrille les tympans. Et ces cris, aussi, ces cris rauques et fous de son frère. Un voilier. Bordel, putain de voilier. Elle ressent tout à coup une rage incontrôlable. Une sorte de boule se forme au creux de son ventre. Une boule qui lui fait monter les larmes aux yeux et qui lui donne envie de haïr. En face d'elle, quelqu'un lui parle. Ses lèvres remuent. Et, enfin, elle commence à percevoir quelques mots. Lointains, vaseux. Comme à travers une brume épaisse. On lui explique. Pourtant, il n'y a rien à expliquer, elle le sait ; après 60, on reprend à 1. Ce n'est pas compliqué. Ton frère va bien. Ton frère va bien. Bizarre, cette pensée qui surgit comme une flèche dans son esprit. Mane. Mane. Écoute moi. Tu m'entends ? Ton frère va bien. Alors la brume se dissipe, elle relève le menton et pose ses yeux sur l'homme qui se tient en face d'elle.

Il s'appelle biiiiip. Il soutient que son frère va bien. Il est à l'hôpital. On le soigne bien. Ses parents sont à côté. Il est préférable qu'elle ne les voit pas maintenant, mais bientôt, oui, bientôt. Ne t'inquiète pas, petite fille. Il répète ça souvent. Elle hoche la tête, dit qu'elle compte, et qu'après ça va mieux. Qu'après 60, c'est dangereux, car si elle oublie qu'il faut revenir à 1, durant le moment d'hésitation, elle a peur. Il ne comprend pas. Puis il soupire, annonce sur un ton d'excuse qu'il sait parfaitement que ce n'est pas le moment mais qu'il ne lui reste pas beaucoup de temps et qu'il faut absolument aborder ce sujet avant son départ. C'est une phrase très longue, Mane n'est pas sure d'avoir tout suivi. « Je viens d'une école où tu vas aller bientôt, Poudlard. » Poudlard. La rentrée est dans moins d'une semaine, il faut qu'elle se prépare. C'est pour ça qu'il est venu, car le temps presse et que ses parents ne semblent pas comprendre l'urgence et l'importance, bien qu'ils aient reçus la lettre d'inscription. Il laisse des papiers sur la table, à l'intention de ces dits-parents. Puis il se lève, ajoute deux ou trois autres mots sans importance, et sort de la pièce.

Il faudra encore quelques temps à Mane pour assimiler définitivement le fait que son frère a perdu la raison et ne reconnaît plus personne, dans un bel endroit gorgé de soleil, où Mane aurait bien aimé passé ses vacances si ce n'était pas un asile psychiatrique. Également que sa mère, la fragile Cendrillon, est tombée dans un mutisme profond après cet événement. Sans oublier son père, écrasé de culpabilité, qui s'investit corps et âme pour tenter de redonner goût à la vie à sa femme ; résultat : Mane ne les voit presque jamais, car toujours en tournée du monde. Sans compter le petit détail insignifiant que sa grand mère et sa tante étaient des sorcières odieuses, qui avaient abandonné Cendrillon sous un porche ; ce don héréditaire de magie qui coule dans ses veines vient donc de personnes tenant le mauvais rôle dans les contes de fées. Et, pour finir, qu'une nouvelle vie commence pour elle, autour d'un seul et précaire mot : Poudlard. Mot dont elle ne connait absolument rien, et où elle se jette la tête la première comme un autre serait tombé dans l'alcool.

[Détails que je ne sais pas où les caser dans l'histoire, désolée >_< : Mane rend visite à Erwan chaque semaine, qu'il vente, qu'il ouragonne ou qu'il y ait Voldemort qui fait une attaque surprise x) Et elle a repris l'idée du Journal de son père : c'est comme un journal intime mais en photos, en images, en dessins et avec vaguement quelques commentaires.]

Enfin, après de nbombreuse manipulations nous avons réussit, content de te voir là Mane ou devrais-je dire ma Loulou qui se complique tellement la vie que j'ai envie de me taper la tête contre le mur au secour^^ Bref voilà!

Ma tomate ! Ou plutôt, mon petit Matti xD !! Oui non mais t'as vu hein comment c'est compliqué tout ça, moi je pige rien, chuis pas douée non plus >_< C't'histoire de post, là... x) En plus dans le post que t'as supprimé il y avait deux gens qui me souhaitaient la bienvenue, j'étais trop contente x) Enfin voilà. Jtm.

Bienvenue

Mais oui je sais que tu n'es pas douée!!!

O_O OH MY GOD, quelle fiche !


Mais c'est pas graaaaave, on va te souhaiter deux fois la bienvenue
Bienvenuuue
Bienvennuuue
Biiienvenuuuuuuuueee !

Merciii !!
(re-) Merciiii !!!
(re-re-re-) Merciiii !
xD
Je sais, c'est trop long >_<" Matt va me taper xD
Maintenant faut que je trouve un avatar... =S Bonne chance à moi.

bienvenue

bienvenue

hello !!

* en admiration * quelle looonnngue fiche......

Watchaa, bienvenue. *-*

J'ai hââââte de RP avec toi hein ! Tu m'en réserve un. ^-^

La fiche est tellement bien écrite que je ne peux que te dire oui pour Serdaigle.

Juste un avatar et je répartis ^^

*A rien lu de la fiche.*

Bienvenue ^^

Ah, enfin ma petite Mane est là =D

Tu vois que t'écris bien abrutie. (nan mais j'vous jure elle OSE dire qu'elle écrit mal et blablabla)


Enfin bref ! Ma poule, tu n'as plus de raison de te plaindre et de dire qu'on pige rien à ce que t'écris (baka !)

Bienvenue, Wilkommen, Bienvenida, Youkoso, Welcome...

A la bourre ^^

Bienvenue

Bienvenue à toi ...
Belle fiche !!!
manque plus que l'avatar

Merci beaucoup beaucoup, vous êtes trop gentils x)

[Je n'arrive toujours pas à comprendre comment vous avez fait pour lire son histoire jusqu'au bout... -__-" Et si vous avez une idée pour remplacer le "biiiip" à la fin de l'histoire qui correspond au nom du type de Poudlard (un professeur ?) qui vient la chercher. Pas Hagrid, parce qu'après ça fait comme dans Harry Potter... Merci x)]

Pour mon avatar, c'est grave s'il ne ressemble pas du tout à la description de Mane ?

[Au fait, Lore, soigne toi bien =S --> je suis encore sous le choc, je pense bien à toi xD]

Aha, avoue que t'as rien à répondre sur ce coup là !

Gnagnagna, de toutes façons chuis sure que Marius va te battre au UNO parce que t'es qu'une naze ! Voilà ! (Mais je t'aime, et OUI ce que j'écris ça n'as pas de sens et tout le monde comprend quedal !!)

Désolée pour cet écart assez confidentiel x) Souhaitez donc un bon rétablissement à notre chère amie Lore ici présente car, vous l'avez tous deviné, elle est malade (mentale, ça ce n'est pas nouveau, mais bon...xD). Non mais en fait elle va bien, hein, quand même.

Je t'aime mon fenouille moi j'avoue que j'ai pas eu le courage de lire ta fiche^^

Ne t'inquiète pas, Matt, tu ne dois pas être le seul ! Tu as toute ma compréhension xD
[mais ça me ferait plaisir que tu trouves le courage pour la lire hein ma Tomate que j'aime...]